La QVT devient la QVCT

LE SAVIEZ-VOUS ?

Depuis le 31 mars 2022, nous ne parlons plus de QVT (Qualité de Vie au Travail) mais de QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) ?
Découvrez dans cet article ce que ce nouveau sigle change dans l’approche et dans les actions des employeurs.

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Santé au Travail il y a deux mois, la lettre C (pour Conditions) s’invite désormais dans le sigle QVT. Cette appellation née avec l’Accord National Interprofessionnel (ANI) de 2013 englobait alors toutes « les actions qui permettaient de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises ». Bien que cet accord précisait que la qualité de vie au travail « visait d’abord le travail, les conditions de travail et la possibilité qu’elles ouvrent ou non de « faire du bon travail » dans une bonne ambiance, dans le cadre de son organisation », la Loi Santé Travail du 2 août 2021 a souhaité remettre en avant les conditions de travail afin de réaffirmer le sens premier de la qualité de vie au travail…

La qualité de vie au travail va au-delà du babyfoot 

N’existant pas d’obligation autour de la QVT, les entreprises ont jusqu’alors peu abordé la question, et le sens original du terme a trop souvent été associé à la question du bien-être des collaborateurs (autour d’activités ludiques, comme le baby-foot, le yoga…) en passant à côté de problématiques de fond, comme les conditions et la santé au travail.

L’ANDRH (Association Nationale des DRH) a notamment précisé que la QVCT « concerne les conditions et le contenu du travail […] et ne concerne pas les avantages décorrélés au travail (babyfoot, etc.) ».

Par le terme « conditions », il faut entendre tout ce qui est « centré sur les pratiques managériales, le maintien durable en emploi, les trajectoires professionnelles, la conduite des transformations, les relations désormais interpersonnelles… ».

La QVCT pour un dialogue participatif

Les conditions et le contenu du travail désormais au coeur de la Loi Santé Travail, vous permettent, en tant qu’employeur, d’impliquer vos salariés quant à la prise de décision sur des sujets de fond ayant un impact sur leur quotidien. Concrètement, cela signifie qu’un collaborateur a un rôle décisionnaire autour d’actions concrètes sur l’organisation du temps de travail, de la déconnexion, de la répartition des charges, de la sensibilisation, de l’amélioration continue et du cadrage.Dorénavant présente dans le Code du travail, la QVCT s’inscrit comme l’une des thématiques de négociations obligatoires au même titre que le salaire, le temps de travail ou encore l’égalité professionnelle. Une belle avancée depuis la naissance de la QVT !